Hypnose en voyage

Filer dans la nuit.

Parti tard de Paris... enfin pas si tard que ça, mais à cette saison, lorsque le jour disparait, il fait toujours tard.

Filer dans la nuit, ne faire que passer, traverser la vie des arrêtés, des statiques, sans les voir, sans les connaitre. Le train du retrour m'amène chez moi.

J'ai passé ces quelques jours de formation comme en apesanteur, hors de mon tempo, sur un autre rythme.

Je suis à nouveau entre deux points sur la carte. Pas de repères. Impression de flottement renforcée par l'opacité du paysage. Même lorsque le train s'arrête, on ne sait pas bien où l'on se trouve, où l'on se perd. On ne s'accroche pas au nom de la ville, on n'est pas vraiment concerné.

L'hypnose du voyage aller ne m'a pas quitté. Elle a été ma compagne pendant ce temps. Et à nouveau, elle encore plus présente lors du retour.

Vous savez, un voyage nous change. Le passage dans la même gare, plusieurs jours après, nous fait comprendre que nous avons vécu bien des expériences dans cet intervalle. Et nous en revenons un peu différent.

C'est la même impression en hypnose. On en revient toujours un peu transformé. Lorsqu'enfin on en sort (mais en sortons-nous ?), il y a quelque chose de différent...